Devrions-nous devenir des Objecteur de croissance ?
Je vous laisse y répondre après la lecture de cet article...
En fait, devenir Objecteur de croissance c'est travailler et consommer moins pour être plus heureux.
Dois-je préciser que notre mode de vie actuel est plutôt ciblé à l'inverse ?!
Personnellement je pense qu'accumuler toujours plus de choses inutiles pour la plupart, voire nocives pour d'autres est plus un dogme, un leure et non pas un moyen d'accéder au Bien-Etre. D'ailleurs c'est à coup d'heures de travail interminables que certains se fatiguent pour une forme partielle d'utopie.
Pensez-vous que le PIB (Produit intérieur brut) vous ouvre les portes du bien vivre ?
La croissance économique repose sur le travail des hommes et l'exploitation des ressources naturelles. Ces ressources, vous en conviendrez, ne sont pas éternelles... Nous le savons si nous parlons de pétrole par exemple. Nous continuons pourtant à saturer la Terre de pollutions diverses et à boulverser le climat.
Quant à la mondialisation de l'économie, elle permet d'acheter des produits bon marché comportant des risques sanitaires et ne respectant pas certaines règles en termes de travail des enfants voire d'exploitations diverses d'ouvrier(e)s étranger(e)s...
Un seul exemple de consommation est celui qui, au risque de perturber notre santé, nous consommons tout et n'importe quoi à n'importe quel moment. Je parle ici des fraises (riches en anti-oxydants) que nous pourrions consommer en saison, de chez nous, voire de Wépion ou de petits producteurs locaux, en culture biologique ou en reconversion...
Savez-vous que d'ici à la mi-juin, notre pays aura importé d'Espagne de nombreuses tonnes de fraises ? Ces fruits fades, qui se bradent actuellement entre deux et trois euros le kilo sur les marchés et dans les grandes surfaces, après avoir parcouru 1 500 km en camion.
À dix tonnes en moyenne par véhicule, ils sont 16 000 par an à faire un parcours valant son pesant de fraises en CO2 et autres gaz d'échappement. Car la quasi-totalité de ces fruits poussent dans le sud de l'Andalousie, sur les limites du parc national de Doñana, près du delta du Guadalquivir, l'une des plus fabuleuses réserves d'oiseaux migrateurs et nicheurs d'Europe.
Les fraisiers destinés à cette production, bien qu'il s'agisse d'une plante vivace productive plusieurs années, sont détruits chaque année. Pour donner des fraises hors saison, les plants produits in vitro sont placés en plein été dans des frigos qui simulent l'hiver, pour avancer leur production. À l'automne, la terre sableuse est nettoyée et stérilisée, et la microfaune détruite avec du bromure de méthyl et de la chloropicrine. Le premier est un poison violent interdit par le protocole de Montréal sur les gaz attaquantla couche d'ozone, signé en 1987 (dernier délai en 2005); le second, composé de chlore et d'ammoniaque, est aussi un poison dangereux.
Les plants poussent sur un plastique noir et reçoivent une irrigation qui transporte des engrais, des pesticides et des fongicides. Les cultures sont alimentées en eau par des forages Ce qui transforme en savane sèche une partie de cette région d'Andalousie, entraîne l'exode des oiseaux migrateurs et la disparition des derniers lynx pardel.
La saison terminée, les cinq mille tonnes de plastique sont soit emportées par le vent, soit enfouies n'importe où, soit brûlées sur place.
Alors, est ce que cette situation, qui n'en est qu'un exemple, est le "fruit" de notre imagination ?
Jack.
Données extraites en partie d'un article de Claude-Marie Vadrot